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Dans le vent : Suivi du voilier terrestre le plus rapide au monde
Que feriez-vous pour vivre un moment de gloire ?
Cette question est devenue une obsession pour le team Emirates de Nouvelle-Zélande, l’une des équipes de voile les plus performantes au monde : ingénieuse et efficace, elle trouve toujours un moyen de réaliser plus avec moins.
Elle a remporté les deux dernières éditions de la Coupe de l’America, la compétition la plus prestigieuse dans le domaine de la voile, organisée tous les quatre ans. Entre-temps, l’équipe s’efforce de repousser les limites, de rester compétitive et, comme toujours, d’aller plus vite.
Après avoir remporté la Coupe 2021, elle a cherché à relever un nouveau défi. Cette fois-ci pas en mer, mais sur la terre ferme.
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Glenn Ashby, champion du monde de voile avec l’équipe Emirates de Nouvelle-Zélande depuis plus de dix ans, avait pour mission de régler les ailes, la voile principale et d’agir comme skipper. Le médaillé olympique a également remporté trois fois la Coupe de l’America et 17 Championnats du monde. « Ce qui fait tourner mes roues, tourne très vite », dit-il.
Après sa dernière participation à la Coupe de l’America, cet homme de 45 ans n’a pas voulu ralentir. Bien au contraire. Lui et son équipe se sont focalisés sur la conception et la navigation du voilier terrestre le plus rapide au monde.
La voile terrestre est un sport mécanique qui s’appuie sur le vent et une voile pour atteindre des vitesses élevées. Le record de vitesse à battre : 202,9 km/h.
Il a fallu 10 ans au précédent détenteur de record pour atteindre cette vitesse. L’équipe Emirates de Nouvelle-Zélande a tenté de le faire en un an.
« Ma mission est vraiment simple », explique Glenn Ashby. « Il s’agit simplement d’être l’être humain le plus rapide de la planète avec l’énergie éolienne. »
Building the team
Ashby knew his friend and neighbour, Tim Daddo, had to join the attempt. A sailing legend in his own right, Daddo held the world record for sailing speed on water between 1993 and 2004. During that time, his team developed a system for using Global Navigation Satellite System (GNSS) technology to track world records. It was the first time that surveying equipment had been used for timing records of this type.
Daddo grins sheepishly as he recalls the land sailing preparation. “It was very new territory,” he says. “This was a hybrid of everything we knew about high-performance yachting, but with the addition of tyres.”
While there were some obvious similarities between the wing and construction technologies used in both the Cup boats and the new land yachting world record contender, there were many unknowns.
“There was no manual on how to do this,” Daddo explains.
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La Leica AS11 a suivi en continu le positionnement de l’Horonuku pendant qu’il essayait de battre le record sur les plateaux de sel du lac Gairdner.
Le Leica Viva GS10 a reçu les positions à la station de base, ce qui a permis à l’équipe de localiser le véhicule jusqu’au centième de km.
Le suivi de précision qui établit des records du monde
Le terrain de l’exploit
Pour sa tentative de record, l’équipe Emirates de Nouvelle-Zélande a choisi les plateaux de sel du lac Gairdner en Australie en raison de leur surface étendue et plate, et des vitesses de vent relativement élevées qu’on y observe. L’équipe a conçu la structure du véhicule, surnommé « Horonuku », ce qui signifie en maori « traverser rapidement la terre ». Il n’y a pas de moteur sur le véhicule, seulement une aile rigide pour une voile d’environ 11 mètres de long et un long bras de contrepoids qui aide à empêcher le véhicule de se renverser.
L’équipe avait besoin d’un moyen de mesurer et de prouver qu’elle battait le record de vitesse. Daddo a déclaré que la réputation de Leica Geosystems d’Hexagon, une marque de technologie de précision de renommée mondiale, a donné à l’équipe la confiance nécessaire pour enregistrer des vitesses précises au centième de km/h. La technologie a également permis à l’équipe de traiter les données sans erreur dans l’outback australien, à 150 km de la ville la plus proche, éliminant ainsi le besoin de les traiter ailleurs.
Une épreuve de patience
Après des mois de préparation, une petite équipe s’est rendue sur les plateaux de sel en septembre 2022 pour se préparer au mois d’octobre, le mois le plus venteux de la région.
Mais elle a rapidement rencontré un problème. Les plateaux de sel étaient saturés d’eau de pluie suite à des précipitations record, ce qui ralentissait le véhicule et le faisait glisser. Au cours des prochains mois, l’équipe a connu l’une des années les plus humides en Australie.
Le sel était un autre défi. « Il y en avait partout », indique Daddo, « mais tout l’équipement, y compris l’antenne GNSS multifréquence et le récepteur de haute précision du véhicule étaient d’une robustesse à toute épreuve pour résister au sel. »
Une fois le véhicule prêt, l’équipe a dû attendre que les conditions météorologiques soient parfaites. Une différence de quelques nœuds de vent pouvait décider du succès ou de l’échec de la tentative d’établissement d’un nouveau record.
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La tentative
Fin novembre, Glenn Ashby a piloté le véhicule lors de sa première tentative officielle. Une petite équipe à bord d’un véhicule de support, se tenait prête à se rendre auprès de Glenn Ashby dès qu’il en aurait besoin. Elle avait juste quelques heures devant elle pour atteindre le record avant que le vent ne tombe.
Après des mois de préparation et d’attente, l’équipe Emirates de Nouvelle-Zélande a réussi à battre le record le 11 décembre 2022. Vitesse enregistrée avecl’antenne AS11 et le récepteur GS10 : 222,43 km/h
Avec le record en poche, l’équipe a fait une pause de fin d’année et est revenue en février 2023 pour ranger son équipement. C’est alors qu’elle a reçu un cadeau de Noël tardif.
« La fin février nous a offert des journées de météo parfaite », note Daddo. L’équipe a réessayé de décrocher le record et l’a battu une deuxième fois. Horonuku a atteint une vitesse de 225,58 km/h à partir de seulement 23 nœuds (environ 43 km/h) de vent.
Battre de futurs records
Même après avoir battu deux fois le record du monde, l’équipe Emirates de Nouvelle-Zélande estime qu’elle peut aller encore plus vite. Elle se fixe l’objectif d’établir des records dans d’autres domaines et d’obtenir un titre auquel Daddo aspire : le record de vitesse à la voile sur l’eau. « Nous prévoyons d’atteindre ce record à la mi-2025 », déclare Daddo. « La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons utiliser ce même type de technologie pour mesurer le record du monde de vitesse à la voile. »
Il est clair que d’autres équipes voient les membres de l’Emirates Team de Nouvelle-Zélande comme les meilleurs navigateurs mondiaux et tentent de reproduire leur succès. L’équipe n’a pas l’intention de s’arrêter et continuera à scruter de tout nouveaux horizons. Comme le dit Daddo, « Hexagon nous aide vraiment à atteindre le prochain sommet de performance et de précision. »